Définition
L’organologie est une science annexe de l’histoire de la musique. Elle étudie la classification, la description, et l’histoire des instruments de musique. L’usage du nom d’organologie pour désigner cette discipline de la musicologie est dû à Curt Sachs, à Berlin en 1913.
Quelques dates
XV° siècle
Au XV° siècle : Traité de Henry Arnault de Zwolle est le premier ouvrage dans lequel on retrouve un plan, des cotes d’un luth.
Hauts instruments : instruments qui sonnent fort utilisés pour un jeu en plain air, pour guerres, festivités… (ex : hautbois)
Bas instruments : instruments qui sonnent moins fort, plus feutré jeu plus intimiste accompagnement de voix. (ex : basson)
XVI° siècle
Au XVI° siècle : Développement de l’art instrumental.
1er Traité de Sébastien Virdung (1511) “Musica Getutsluut” . On y trouve une première classification des instruments. : Instruments à cordes/ à vents/ percussions. Première représentation du violon (considéré comme l’instrument du gueux). Ce traité propose pour la première fois un schéma et une description du violon ahurissante (il a fait cette description sans jamais avoir vu l’instrument).
Autres traités existants :
– Traités de Martin AGRIOLA, 1529
– Traités de Michael PRAETORIUS, 1614
– Traités de MARIN MERSENNE, 1636 ( recherche des origines des instruments ).
– Encyclopédie de Jean d’ALEMBER & D DIDEROT ( 1751-1772 ) avec chapitre sur la lutherie et les outils de l’époque.
XIX° siècle
Au XIX° siècle : Nouvelle classification des instruments.
Intérêt par danses, musiques et instruments extra-européens (Orient et Moyen Orient) dont les classifications sont très différentes ( suivant rythmes et utilisations). La classification deviendra de plus en plus complexe.
XX° siècle
1913 : Définition de l’organologie.
1914 : Première classification moderne (C.SACHS – E.VON HORNBORSTEL) qui est encore en usage aujourd’hui. Etablit à partir de l’ethnologie, acoustique, sociologie.
1973 : Réalisation par le comité international des musées, d’une classification définitive validée par tous les musées d’instrument de musique dans le monde.
A partir de là, la classification repose en quatre grandes catégories avec des familles et sous familles d’instrument :
– Les cordophones : une ou plusieurs cordes vibrantes.
– Les aérophones : une colonne d’aire mise en vibration
– Les membranophones : une membrane vibrante
– Les idiophones : la matière musicale produit elle-même du son
Classification organologique
Les cordophones : une ou plusieurs cordes vibrantes
Les arcs
Les harpes
Les luths :
– luths à cordes pincées et manche long (avec ou sans frettes)
– luths à cordes pincées et manche court, (avec ou sans frettes)
– luths à cordes frottées (avec ou sans frettes)
Les cithares :
– Cithares simples,
– Cithares sur table,
– Cithares sur table à cordes pincées
– Cithares sur table à cordes pincées et clavier,
– Cithares sur table à cordes frappées,
– Cithares sur table à cordes frappées et clavier.
Les aérophones : une colonne d'air mise en vibration
– Instruments à biseau (bouche biseauté)
– Instruments à anche simple
– Instruments à anche double
Les membranophones : une membrane vibrante
La famille des membranophones regroupe les instruments munis d’une ou deux membrane(s) mise(s) en vibration:
– par frappement, direct ou indirect – ce qui correspond à la majorité de ce que l’on appelle les “tambours”
– par frottement, que l’on peut qualifier de friction, d’où l’expression “tambour à friction”. Ils sont munis d’une tige au centre de la membrane. C’est cet élément qui frictionné manuellement, entraine la vibration de la membrane (ex: la cuica, Brésil, utilisée dans les Batucada)
Les idiophones : la matière musicale produit elle-même du son
Un idiophone, ou autophone, est un instrument dont le matériau lui-même produit le son lors d’un impact, soit par un instrument extérieur (comme une baguette), soit par une autre partie de l’instrument lui-même. Les idiophones peuvent être distingués selon leur mode d’« ébranlement »
On distingue principalement sept modes :
– Par frappement : implique un élément frappant et un élément frappé, en général immobile.
– Par raclement ;
– Par entrechoc : les deux éléments frappé et frappant sont jumeaux et mobiles, l’un va à la rencontre de l’autre; ex: cymbalette chinoise
– Par pilonnement : en général, élément frappé par plusieurs percuteurs ;
– Par secousse ; ex: la cloche, grelot
– Par pincement ;
– Par frottement : certains idiophones à entrechoc peuvent momentanément se servir de cette catégorie, de par leurs modes de jeu : c’est le cas des cymbales qui peuvent tout autant être entrechoquées que frottées.
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